Mission accomplie !
Quel marathon ! Notre congrès se termine et la fatigue s'installe. Deux jours d'écoute, de débats et d'analyses pour tenter de comprendre les enjeux. Finalement c'est la raison qui l'emporte et qui m'emporte. La vibrante déclaration de notre premier secrétaire à tout balayé sur son passage alors que la salle était loin de lui être acquise. Les idées déferlent, submergent les personnes et c'est pour moi l'essentiel! Loin des enjeux de personnes, des querelles intestines, je me suis senti quelques instants en plein accord avec mon parti. Il ne s'agit que d'un discours me direz-vous! Je ne suis pas réellement dupe mais entendre ce que l'on souhaite au plus profond de soi, surtout de la bouche de François Hollande à quelque chose d'encore plus suréaliste. L'enjeu était de taille, les socialistes ne s'y sont pas trompés car l'Urgence Sociale impose une posture particulière et des réponses adaptées. Un grand merci à tous ceux qui permettent de reconstruire l'espoir, chacun à fait un énorme pas et finalement tout le monde y gagne un peu. Virage à gauche, les lignes se sont déplacées et sont clarifiées pour la plupart. Les délégués, nos délégués ont pris la mesure des enjeux et ont réagit en conséquence. Je dois vous avouer que je ne pensais pas la majorité, alors que son score aux élections lui permettait de camper sur ses positions, capable de telles avancées en particulier sur la question européenne. Je ne pensais pas non plus les minorités capable d'une telle prouesse. Cette synthèse même si elle conforte le courant majoritaire, permet de fragiliser DSK et ses amis. A mon sens, Laurent Fabius renforce sa stature de présidentiable. Pour ma part, la quasi totalité de nos revendications ayant été prise en compte, j'approuve cette synthèse. La totalité de nos propositions sur l'évolution des institutions n'a pas été adoptée et même si cette question est fondamentale à mes yeux, elle ne justifie pas à elle seule une posture de division face aux dégats que nous inflige la droite. Les socialistes sont revenus à la raison, je retrouve les lignes défendues par le partis avant le débat sur le traité constitutionnel et je dois avouer que cela me conforte. J'espère sincèrement que nos divisions sont derrière nous, que la direction tiendra ses promesses, que les lignes politiques actées ne changerons pas et que chacun mettra désormais un peu d'eau dans son vin. Ne nous trompons pas d'ennemi !